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Yohann Métay

La tragédie du dossard 512

C’est sur un pari avec ses quelques copains du Nord que Yohann Métay s’est retrouvé inscrit à l’aventure rêvée des coureurs de haut niveau. Avec ses 170 kilomètres et quelque 10 000 mètres de dénivelé, l’Ultra Trail du Mont-Blanc relève de l’impossible pour le commun des mortels.

Dossard 512 n’est pas qu’un spectacle pour les coureurs, c’est aussi un one-man-show sur le dépassement de soi. Dans son spectacle, Yohann Métay raconte avec beaucoup d’humour sa course à «la polaire Finisher», ses rencontres improbables avec des personnalités totalement diverses (on retiendra surtout la petite brune DRH et les marmottes), ses hallucinations dues aux hypoglycémies ou à l’altitude. Dans un tableau éprouvant, il mime chacun de ses organes et des muscles qui le travaillent pendant ces 170 kilomètres de souffrance. Éclats de rires dans la salle, qui aurait imaginé personnifier un foie épuisé par des kilomètres de travail?

Course à la gloire d’être finisher? À la fierté de raconter qu’on a dépassé ses limites mentales et physiques? Envie soudaine de prouver à ses collègues qu’on n’est pas le plus minable? De représenter quelque chose pour son propre père? De n’être plus le dernier de la classe? Métay parvient avec finesse à montrer comment cette course au sommet des montagnes pouvait devenir un véritable combat personnel. Réussite: la salle est comble et visiblement, pas que de coureurs!