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L'équilibre d'un monde

par Nathalie Noé Adam

L’être humain, ou l’être urbain, entretient un rapport singulier avec la nature qui l’entoure. Il l’appréhende de manière physique, scientifique ou spirituelle. La Nature a un rôle empirique, nourricier, puisque sans la flore, la faune, l’air et l’eau nous n’avons aucune chance de survivre. Les différents peuples qui vivent sur la planète ont autant de manières différentes de concevoir, vénérer et d’utiliser la précieuse terre qui nous porte. Cette thématique qui m’est chère, devient centrale dans mon oeuvre et est à l’origine des séries de dessins se concentrant sur des sujets très précis comme l’intégration du végétal dans l’urbain ou la conception du jardin en mouvement. 
L’architecture de l’espace d’exposition intègre parfaitement la série Jardin Citroën. Le premier étage de Aalt Stadhaus, par ses grandes baies vitrées, est largement ouvert vers l’extérieur et l’on peut apercevoir au loin les collines verdoyantes. Les dessins prennent pour point de départ les reflets des végétations et des architectures dans les vitres des serres abritant l’une des plantes méditerranéennes, l’autre des plantes tropicales situées dans le parc André Citroën à Paris qui est conçu, justement, sur le principe du jardin en mouvement. L’architecture et la végétation se fondent visuellement l’un dans l’autre devenant de plus en plus abstrait et finissent par former un ensemble équilibré. Les limites entre l’espace urbanisé et l’espace végétal n’existent plus sur la feuille de dessin. Le seuil entre l’Homme et la Nature s’estompe pour ne former qu’un seul univers où l’action de l’humain serait moins visible, moins important, moins irrémédiablement destructeur.