Royal Southern Brotherhood
«Amplified Soul for the New Generation»
Cela peut paraitre prétentieux, mais il y a vraiment de ça dans ce groupe, Royal Southern Brotherhood. Dès les premiers titres, on est saisi par une rythmique tribale, un groove entêtant qui fait mouche, qu’il s’agisse de ballades ou de morceaux plus “énervés”. Ce qui n’est pas le terme le plus approprié puisque, d’un bout à l’autre, subsiste une certaine nonchalance caractéristique de la moiteur du grand sud des États-Unis. Une rencontre des rythmes chaloupés de La Nouvelle-Orléans et de ce que l’on appelle communément le rock sudiste…
Et quand on se penche sur le line-up du groupe, on comprend que la magie opère. Aux commandes, Cyril Neville qui a trainé ses guêtres chez les Meters et les Galactics pour ne citer qu’eux, a collaboré avec la crème des artistes de La Nouvelle-Orléans ainsi que Bono, Taj Mahal et a récolté un Grammy pour l’album Yellow Moon de la fratrie Neville. Il est secondé par Tyrone Vaughan, fils d’un certain guitariste du même nom.
Ce qui pourrait être un héritage difficile à porter, mais Tyrone développe son propre style dans ce répertoire original. Avec eux, Bart Walker, récompensé d’un Best Guitarist Award à l’IBC de Memphis à tout juste 20 ans. Et une section rythmique composée de Yonrico Scott à la batterie (qui a collaboré avec – excusez du peu – Nappy Brown, Derek Trucks Band ou encore Ray Charles) et Darell Phillips à la basse.
Un genre de «super band» qui peaufine son style au-delà de la performance musicale en ciselant l’écriture et la composition.